Dans l’aprèm on arrive à joindre ma famille (qui trouve qu’on a l’air fatigué. Tu m’étonnes !). Et puis c’est reparti pour 4h de vol, direction Vancouver au Canada. Cette fois ci pas de changement d’heure mais le vol nous fait arriver à 23h à l’aéroport. On est encore mercredi 10 Août, ça fait 35h qu’on voyage. Et c’est aussi la plus loooooongue journée de ma vie, horairement parlant ! On a des tronches tout droit sortis d’un film d’horreur et il nous reste encore une épreuve ultime : les douanes. On a déjà rempli notre petit carton avec toutes nos informations. Sur internet il était bien précisé de ne pas dire aux douanes qu’on faisait du helpx avec un visa touriste car ils considèrent ça comme du travail et tu peux te voir refuser l’entrée au Canada. Je ne vous fais pas un dessin, j’ai un peu la pression sur ce que je vais raconter. La fille nous accueille, en anglais. Elle nous demande d’où on vient, ce que l’on vient faire au Canada, chez qui on va, ce que l’on fait dans la vie, Marin et moi, en quoi consistait exactement le travail d’ingénieur en bâtiment, ce que l’on compte visiter à Vancouver, ce que l’on compte faire des 3 mois ici, etc… Je ne trouvais pas mes mots, je m’emmêlais les pinceaux. Inutile de vous dire que j’étais au comble de ma pression. Une fois la douane passée Marin me dit : t’étais toute rouge, la fille n’a rien cru de ce qu’on a dit ! LOL, à peine. En y réfléchissant bien, je crois que « ingénieur » ça ne s’écrivait pas comme ça en anglais… On va mettre ça sur le compte de la fatigue ! 

 D’ailleurs on n’a pas trop bien le choix que de rester dormir dans l’aéroport, il n’y a plus aucun bus. Mais avant ça, on a faim ! Un bon gros hamburger frite pour moi et petite salade verte pour Marin. (Ah c’est peut-être pour ça que je grossi !). Après je-ne-sais-combien d’épisode de Grey’s Anatomy (oui, oui je l’ai converti Gnark, gnark !), on est fatigué. La moquette fera très bien l’affaire. De toute façon entre ça ou les sièges avec accoudoirs, je prends la moquette ! 

 Moi j’ai trop peur qu’on se fasse voler des affaires, j’ai du mal à fermer l’œil. Marin lui ronfle. J’en profite pour passer un peu de temps avec ma famille au téléphone. L’aéroport est désert, normal il est 3h du mat’. Vers 6h c’est déjà la cohue. Mais notre hôtel ouvre ses portes à 14h donc rien ne sert de se presser. 

 Il est midi, on a des tronches de cakes et un mec costar-cravate vient nous accoster pour nous demande si nous attendons un avion. On baragouine que oui, pour justifier notre présence en plein milieu de l’aéroport. 30 minutes plus tard, un autre vient nous voir en se présentant comme « le responsable de l’aéroport », en nous demandant de changer d’endroit car nous sommes sur un passage très fréquenter et que nous gênons. Moui, tu peux aussi dire qu’on pue, qu’on est moche et qu’on a l’air de manouch’, ça sera pareil ! Et je pense même qu’il a raison ! Allez, à l’hôtel. 

 Il faut encore se farcir le métro. Il fait une chaleur de malade, c’est l’été ici ! Passer de l’hiver à l’été en si peu de temps, je n’avais jamais fait, et ça fait mal ! L’hôtel ne nous autorise toujours pas à rentrer, on va manger. Petits tacos qui font plaisir et bières pour arroser notre arrivée ! Coup d’œil à mon chrono : 48h qu’on est parti de notre auberge à Sydney. On est crevé ! Dodo. Suite au prochain épisode.