On ne fait pas la même erreur que la veille, on décolle tôt pour être sûr de trouver un spot sympa de jour. Séverin est aux manettes, il est tout fou, ça fait 7 mois qu’il n’a pas conduit et en plus c’est à gauche ! On a Renaud en fond sonore, on est bien ! Neils, un mec de la coloc a donné de bons endroits à Séverin pour dormir, cette fois ci ça sera à côté d’un lac, le lac Pukaki. Moche, très moche cette vue sur le Mont Cook et ce coucher de soleil sur les montagnes, on est franchement très déçu !

Sur CamperMate c’est noté qu’il y a risque de prune car ce n’est qu’une aire de pic nic et qu’il n’y a pas de quoi faire popo alors pas le droit de dormir si tu n’es pas self-contained (autonome quoi !). Mais on est des oufs et la vue mérite qu’on s’arrête ici pour dormir ! Il y a une autre personne en camping car, il est bien installé là avec son feu. Ni une, ni deux, les garçons ont disparu. Après une petite recherche je les trouve, ils sont au bord de l’eau mais pour les rejoindre il faut descendre de 2 mètres (l’eau est en contre bas). Séverin fait des montagnes de cailloux et Marin prépare un feu. Il est 16h30, on trouve ça tôt pour le lancer. Le soleil se couche, on n’échappe pas à la séance photo du Mt Cook. La température chute d’un coup, finalement on savoure le feu qui a bien pris maintenant. Merci Marin :-) On se dit, pourquoi ne pas faire cuire nos pâtes sur le feu plutôt que d’utiliser du gaz ? Allez on tente. Et ça marche, nos nouilles-sauce tomates sont cuites et les saucisses au bout des pics rôtissent sur le feu. On est bien là. La voie lactée en prime. On pousse même le vice jusqu’à se faire une tisane, maintenant qu’on a de l’eau ! Ba oui l’eau du lac, réserve immense ! J’espère qu’on ne va pas chopper un truc parce que la géripette en camping sauvage ça ne serait pas très drôle… Nos bouillottes subissent le même sort, eau du lac. Et puis c’est plus pratique pour la vaisselle, un coup dans l’eau et c’est propre ! Il faut juste faire vite parce que ça caille.

Ça caille, tout comme nos pyjamas qu’il faut maintenant enfiler. On entend Séverin se faufiler dans son sac de couchage et crier de joie au contact de la bouillotte. On aurait presque hâte d’aller s’endormir sur notre planche de bois ! En parlant de la planche, je trouve qu’elle n’est pas très plane comparée à hier. Normale, elle est à l’envers… On a les tasseaux dans le dos, je sens que mon kiné va avoir du boulot quand je vais revenir ! Forcément je râle, c’est Marin qui a fait le lit. On s’endort fâché et la planche toujours à l’envers, il fait trop froid pour sortir et tout refaire.

La proprio de la voiture nous avait dit de laisser un filet d’air sur les fenêtres pour ventiler un peu et éviter la condensation. Ce qu’on a fait ce soir. Bon c’est un peu trop ouvert à mon goût, alors je referme un peu les fenêtres. Vas-y que je remets 100 balles dans le piano (quand j’y pense elle ne veut vraiment rien dire cette expression !). Bref on est toujours fâché !