Ça craint du boudin, je suis dans l’avion avec ABBA à fond dans les oreilles et je suis comme une débile à hocher de la tête parce que l’album donne trop la pêche (ah oui, j’ai mis tout l’album… ! La faute à l’avion, j’ai rien trouvé d’autre. C’est pas vrai.).

On est en route pour Sydney, ça y est, la Nouvelle Zélande c’est fini. 3 mois et demi, ça passe tellement vite ! On se demandait, à partir de combien de temps on peut dire qu’on a vécu dans un pays ? 3 mois c’est vivre, connaitre le pays, avoir ses marques, ses habitudes ? Parce qu’à bouger toutes les semaines finalement on a perdu un peu la notion d’habitude. Chose qu’on cherchait pourtant à fuir et à bouleverser, finalement ça nous manque. Tellement contradictoire… La routine a du bon quelque fois. J’aurais envie de retourner toutes les semaines à la salle de sport et me faire mal à taper comme une folle dans le vide au bodycombat (ah je dis peut être ça parce que j’ai dû monter sur la balance pour peser ma valise et faire la tare avec moi… Hum hum +4 !).

On change de pays, nouveaux endroits, nouvelle ville. Ça me fait bizarre de partir de la Nouvelle Zélande, ça nous a pris tellement comme une envie de … (choisissez !) qu’on se laisse porter sans trop réfléchir, on voit le temps défiler, les choses bouger autour de nous, loin de nous. On se sent un peu impuissant. On prend conscience de l’importance de la famille, des amis, des petits bonheurs simples (une douche chaude quand ça fait 3 jours qu’on dort par -10°C !), de tout ce qu’on aimerait faire mais qu’on s’empêche de mettre en place parce que ça ne se fait pas / que vont penser les autres / ce n’est pas fait pour moi / tout ce bonheur est inaccessible. Crotte (pour rester polie !). Merde même, pourquoi le bonheur c’est pour les autres ? Parce que les autres osent. Qu’ils prennent leur courage à 2 mains et qu’ils foncent. (ou qu’ils sont un peu fou, mais un peu de folie fait du bien quelque fois !).

(Pu**n, encore à manger dans cet avion, 4h d’avion : apéro + repas + thé + glace et maintenant petit chocolat ! +4,5kg oups !)

Si j’en reviens à ce que je disais, osez ! Bien sûr on a été un peu fou, insouciant, inconscient même, mais finalement on ne le regrette pas une seconde ! ça demande de faire des sacrifices, de l’organisation bien sûr, et aussi un peu de sous (mais c’est un sujet que j’aime pas trop aborder parce que l’argent c’est toujours un sujet sensible, mais bizarrement c’est LE sujet qui revient toujours à chaque fois qu’on rencontre des gens qui sont dans le même trip que nous). Chacun son budget. Il y a ceux qui voyagent avec pas grand-chose et qui bossent sur place mais qui vivent en auberge, se payent la bouff et finissent le mois avec finalement plus grand-chose pour profiter. Et puis une toute autre façon de voyager, comme on le fait. Je ne dis pas que tout le monde devrait faire comme nous, bien au contraire, chacun sa façon de voir les choses mais une chose est sûre : notre budget est bien moins conséquent que ceux qui vivent en auberge ! (finalement je pourrai vraiment parler du budget quand on sera rentré et qu’on aura atteint (pas dépassé) notre objectif !). Mais pour le moment, après ces presque 4 mois de voyage, on est carrément dans les clous (c’est mon petit tableau excel qui le dit ! et oui, on ne perd pas les bonnes vieilles habitudes des tableaux…).

(je n’ai pas encore rattrapé tout mon retard mais j’y suis presque, vous avez de la lecture comme ça !)