(Jour 4) Au petit matin il y a de la glace dans la voiture, il fait -6°C !! Et quel bonheur de troquer son pyjama tout chaud contre ses vêtements congelés… je crois que c’est la pire épreuve ! Hop là, top less par moins 6, hum j’adore !

Les garçons ont encore disparus dans la forêt, les braises de la veille sont encore chaudes, il ne faut pas perdre ça ! En 2 temps, 3 mouvements le feu est reparti (bon, pas grâce à moi, je suis encore en train de me battre avec mes 15 couches de vêtements !). On prend le petit dèj les orteils en éventail sur le feu en attendant le soleil. Dès les premiers rayons, réorganisation du camp pour que la tente et la voiture sèchent, ils y a de la glace partout…

On est tellement bien là qu’on n’a même pas envie de bouger. Mais il y a un peu de route qui nous attend. Direction Hawea pour se poser autour des lacs dans le but de faire une rando. Il y a un camping gratuit avec 7kms de route en gravier, je le sens moyen. Surtout que les garçons ont bien l’intention de regarder le match demain matin à 7h et qu’il faut trouver un endroit où il est diffusé, et ça c’est pas gagné !

Il y a un petit hotel-camping juste au bord du lac, ça pourrait être bien. 10 dollars chacun pour un emplacement pour la voiture et la tente mais douches chaudes et télé avec le match diffusé le lendemain. La question ne se pose même pas, on est déjà installé !

Il y a une super rando à faire juste à côté avec la vue sur les 2 lacs mais j’ai mal à la cuisse et les 4h je vais les subir si j’y vais. Je reste donc dans l’hôtel avec la lourde tâche de faire la vaisselle. Mais avec l’eau chaude je dis ouiiii ! L’hotel-camping est séparé en 2 bâtiments (ce que je n’avais pas compris), je me pose donc au coin du feu dans la grande pièce principale que je trouve bien classe pour un camping. Effectivement, je suis dans la salle de resto de l’hôtel… La fille me demande si je veux boire quelque chose. Non, et en plus j’ai pas de sous c’est balo ! J’écris mon roman, au chaud, pour vous tenir au courant des news tout en pensant aux garçons qui sont en plein effort, là dehors dans ce froid d’hiver. (oui, oui c’est bel et bien l’hiver maintenant, on ne quitte plus nos bonnets.) Mais j’entends leurs voix dans le couloir, il est bien trop tôt pour qu’ils reviennent. Ils n’ont finalement pas fait la rando (et moi pas fait la vaisselle !), pas assez de temps, il aurait fait nuit sur le retour.

On skatte la vraie pièce des campeurs pendant tout le reste de l’aprem et les canapés + moquette nous font clairement de l’œil pour la nuit, on n’a pas du tout, mais alors pas du tout envie de dormir dehors ce soir… Dans la pièce il y a un belge (avec un très bon français) qui nous dit que la cuisine n’est pas fermée la nuit et que lui reste souvent jusqu’à tard. On tente le coup, à 23h tous nos sacs de couchage sont éparpillés dans la cuisine-salon. Séverin dans un canap et nous sur le sol avec en guise de matelas, les coussins de l’autre canap. Marin a bloqué la molette du minuteur pour avoir le chauffage en route toute la nuit, on va pas être bien là ?! Au top, si on fait abstraction de la chintoc qui vient faire ses nouilles chinoises à minuit avec son verre de pinard. Il y en a qui dorment bordel ! ah ah !